Archive pour décembre 2007

The Story of Stuff

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The Story of stuff, un vidéo qui devrait être vu par le plus de gens possible. Surtout en cette période de l’année où l’abus de consommation est complètement indécent.

De plus, c’est totalement en ligne avec les propos de mon dernier billet.

Merci à Martin Lessard pour la découverte.

Pierre M

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Le "cloud computing », une opportunité pour l’environnement?

Un billet qui m’a bien fait rire : The looming battle between Old Economy (Microsoft) and New Economy (Google).

Bon, c’est vrai que je ne suis pas un assidu des nouvelles économiques, mais c’est la première fois que je tombais sur quelqu’un qui cite Microsoft comme faisant partie de la « vieille » économie.

Cela dit, ce que je trouve important de retenir de ce texte, c’est la montée en force du « cloud computing« . Ce nouveau « buzz word » décrit un paradigme informatique où le stockage des données et l’exécution des applications s’effectuent non plus localement sur l’ordinateur de l’utilisateur, mais ailleurs sur le web, via un « nuage » de serveurs et d’ordinateurs. Présentement, Google en est le champion, et il investit massivement dans de super centres de données. IBM a fait une annonce à ce sujet également, et les deux collaborent en plus.

Et le « cloud computing », en plus de menacer l’hégémonie de Microsoft, c’est possiblement, selon moi, une bonne nouvelle pour la planète. Je m’explique.

Un des impacts importants que cette technologie aurait sur nous, simple utilisateur, c’est que nous n’aurions plus besoin nécessairement d’un ordinateur, tel qu’on le connaît actuellement, pour utiliser les applications courantes. Un simple bidule avec des fonctions de communication réseau (haute vitesse de préférence, naturellement), d’affichage et de saisie pourrait, théoriquement, très bien faire l’affaire.

Non seulement n’aurions-nous plus à investir des sommes ridicules pour de super ordinateurs aux capacités rarement pleinement exploitées (levez la main ceux qui utilisent plus de 10 fonctions dans Word?), mais en plus, nous serions beaucoup moins les otages de la surenchère technologique qui fait loi depuis les débuts du IBM PC.

Vous savez, cette surenchère qui nous oblige à changer d’ordinateur tous les deux ans pour pouvoir survivre (OK, j’exagère, tous les trois ans!)?

Car dans ce type d’architecture, ce sont les ordinateurs et serveurs du « nuage » qui doivent suivent le rythme technologique. Le bidule utilisateur, lui (un « googleputer »? 🙂 ), doit simplement être capable de communiquer, d’afficher et de saisir, c’est tout. L’industrie doit bien être capable de s’entendre sur un standard qui sera tout à fait adapté pour faire ça durant quelques années, non?

Bon encore une fois, on me dira que je rêve en couleur, et que les grosses multinationales méchantes vont bien trouver un moyen de nous forcer à remplacer notre « googleputer » aux 2 ans. Peut-être. Mais en tout cas, c’est certainement une « opportunité d’affaire » pour nous consommateurs.

Mais c’est surtout une opportunité pour les écologistes et pour la santé de notre planète.

Je ne comprends d’ailleurs pas que les environnementaliste n’aient pas enfourché davantage ce cheval de bataille. C’est bien beau militer pour la récupération, mais ne devrait-on pas surtout combattre le problème à la source? Et cesser de fabriquer du matériel plein de produits toxiques irrécupérables devant être systématiquement changé et jeté aux ordures après quelques années seulement?

Il y a là peut-être un espoir.

Pierre M

Le web créatif

Ce qui me fascine quand je vois ce genre de vidéo c’est que maintenant, grâce à internet, il n’y a plus aucune excuse pour que ceux qui ont du talent n’arrivent pas à se faire connaître. Avant, il fallait frapper aux bonnes portes, « téter » les bonnes personnes, trouver un agent, etc. Maintenant, un petit vidéo maison et hop, sur YouTube!

Bien sûr, vous pouvez argumenter que ce petit gars se serait fait connaître de toute façon, et c’est probablement vrai. Mais pas certain. Et vraiment pas certain pour quelqu’un dont le talent est moins spectaculaire.

On peut dire bien des trucs, positifs ou négatifs, lorsqu’on parle de l’impact du web. Mais chose certaine, il est, et sera de plus en plus, un catalyseur extraordinaire de l’expression créative humaine.

On assiste présentement à un éclatement des genres et à un foisonnement créatif impressionnant. Et ça ne fait que commencer à mon avis. Pour les quelques derniers qui, encore maintenant, bouderaient YouTube et compagnie, vous manquez quelque chose. Vraiment.

Pierre M

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Radiohead, la fin d’une révolution?

Nouveau et surprenant développement dans l’affaire Radiohead. Après plus de 2 mois de distribution web de son dernier album « In Rainbows », le groupe a cessé l’expérience et revient à une stratégie de vente plus traditionnelle. Décevant.

On se souvient que Radiohead avait provoqué toute une onde de choc dans le monde de la musique après avoir décidé de mettre son album en ligne, en téléchargement libre contre contribution volontaire des internautes. Les raisons de ce recul sont assez obscures, d’autant plus que certains affirmaient que l’expérience se déroulait somme toute financièrement pas si mal pour le groupe. Doit-on conclure que « c’est dans la nature humaine de toujours essayer d’avoir quelque chose pour rien» ? Tant pis pour ceux qui voyaient dans l’innovation de Radiohead l’avènement d’un nouveau paradigme économique?

Ce serait vraiment, mais alors vraiment dommage.

Moi, comme beaucoup d’autres, je me suis réjoui du coup d’éclat et du courage de Radiohead. Car à mon avis, c’est sans aucun doute « la » solution à long terme. Et ce, pour bien d’autres industries que celle de la musique. Car, on en parle moins maintenant, mais le même problème de droit d’auteur et de distribution en guette plusieurs autres (attendez l’arrivé d’un iPod version livre pour voir…(merci à Bob August pour l’image 😉 ).

Pensez un instant à tous les bénéfices possibles d’un système économique à la Radiohead. Finie la « course aux armements » coûteuse, chiante et futile contre le piratage. Terminé le nivellement par le bas de l’offre par les producteurs, maisons de disques et autres (et « welcome Long Tail »!). Fini le gaspillage de matière première pour fabriquer des CD. Au chômage les parasites de la distribution qui soutirent une part indécente du revenu aux vrais artistes. Un lien direct entre le consommateur et l’artiste. Une offre infiniment plus variée. Une économie beaucoup plus écologique. Et j’en passe, et des meilleurs…

Tout ce qu’il manque à l’équation c’est l’avènement d’une véritable « économie volontaire ». C’est-à-dire une économie où les consommateurs sont responsables, et paient volontairement un juste prix pour les produits qu’ils consomment. Imaginez si c’était dans l’ordre des choses dans nos sociétés. Imaginez si chaque enfant était éduqué avec ce concept bien inculqué. Car c’est juste le gros bon sens après tout. Si tu aimes un artiste, tu veux qu’il continue à produire. Si tu aimes un produit, tu veux que l’on continue à en faire d’autres. Non?

Je rêve en couleurs? Peut-être, mais peut-être bien que non.

De toute façon, l’économie volontaire est déjà en branle. Et, à mon avis, c’est peut-être la seule solution si l’on veut garder internet à l’abri d’un contrôle par la classe économique dominante actuel. Que ce soit pour des vidéos éducatifs, pour Wikipédia ou pour d’autres émules de Radiohead, plusieurs ont commencé à adopter cette façon de faire. Il n’en tient qu’a nous, internautes de bonne volonté (et il y en a beaucoup) de faire en sorte que tout ça fonctionne. Cela nous donnerait, nous, consommateurs, un pouvoir extraordinaire. Ce serait l’une des plus grandes révolutions économiques de l’Histoire.

Pour les artistes et musiciens, peut-être y aura-t-il moins de multi-millionnaires (on sera toujours moins enclin à ouvrir son portefeuille pour quelqu’un qui est déjà riche, et de toute façon, faire de la musique vaut-il vraiment des millions?), mais je suis convaincu qu’un plus grand nombre de ceux-ci pourraient vivre plus décemment de leur arts

Encore une fois, il n’en tient qu’à nous, la communauté internet, pour que cela devienne un jour réalité. Oui, ça peut prendre du temps pour que le système fonctionne bien. Oui, il y aura toujours des parasites qui en profiteront. Mais avec le temps, ceux-ci seront de plus en plus marginalisés, et leur nombre diminuera au fur et à mesure que les mentalités changeront. Et un jour, l’économie volontaire nous sera aussi naturelle que de recycler nos ordures ou que de ne pas dévaliser ses voisins. Et nous en sortirons tous gagnants, j’en suis intimement convaincu. Je crois que l’être humain est assez intelligent pour ça.

Citoyens-internautes de la planète, nous pouvons changer le monde.

Pierre M.

P.-S. Je trouve étrange que cette dernière annonce de Radiohead n’ait pas eu plus d’écho dans les médias internet québécois. Surtout après le tapage médiatique que l’annonce initiale de la mise en ligne de l’album avait eu. Doit-on en conclure que les échecs de la « nouvelle économie » sont moins vendeurs que les coups d’éclat en faveur du web? Nos blogueurs et journalistes sont-ils trop « pro-web »?

Ça me laisse songeur…


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Ingénieur décrocheur, libre-penseur, nouveau papa, cherchant tout simplement à changer le monde, et pouvoir en vivre.

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